Accéder au contenu principal

La Scam

9 Mai 2017
La Scam, Société civile des auteurs multimedia, est une société de gestion collective de droits d’auteurs, elle déploie son champ d’action sur les droits d’auteur issus de la littérature, du documentaire ̶ qu’il soit cinématographique, télévisuel ou radiophonique ̶ de l’illustration et du multimédia non fictionnel. Une juste représentativité Son histoire commence en 1838 par la fondation de la Société des Gens de Lettres (SGDL) sous l’impulsion d’Honoré de Balzac qui voulait défendre les auteurs publiant des feuilletons dans des journaux parisiens et les voyaient reproduits aux six coins de l’Hexagone sans autorisation aucune. À l’origine, ils sont quatre-vingt-cinq, tous auteurs de romans et de nouvelles, jeunes et dynamiques – la majorité est âgée de moins de quarante eux. Parmi eux, Alexandre Dumas père, Victor Hugo, Théophile Gautier et, une femme au caractère bien trempé, George Sand. Les années passent, le vingtième siècle arrive, de nouveaux médias apparaissent et la création connaît une mutation importante : exit les feuilletons publiés dans les journaux, place à la radio, à la télévision, au cinéma, qui, eux aussi, font la part belle à l’artistique et méritent une juste rémunération ! 1968 arrive, son parfum de révolte et son combat pour l’équité. Les auteurs issus de l’audiovisuel sont dynamiques et résolument engagés. Ils décident de créer une nouvelle structure, plus proche de leurs besoins, pour défendre une création aux contours multiples, des écritures qui vont bien au-delà de celles que l’on couche sur le papier. Celle-ci ne verra pas le jour dans un claquement de doigts, loin s’en faut, il faudra encore plusieurs tâtonnements, essais et erreurs, discussions âpres, pour la voir enfin sortir du berceau, flambant neuve, la Scam, en 1981. Plurinationale, avec un siège à Paris et des représentations dans divers pays francophones ̶ la Belgique, le Luxembourg, Monaco, lesPays-Bas, le Canada ̶ elle compte actuellement trente mille membres dont deux mille rien que pour le territoire belge. Si en France, les auteurs de l’écrit y sont moins représentés, la Belgique offre la particularité d’une grande pluridisciplinarité de ses membres. Créée par les auteurs et autrices, la Scam se veut à leur service et à leur écoute. Résolument démocratique et soucieuse que chacun fasse entendre sa voix, elle est organisée sous forme de coopérative où les créateurs, réunis en assemblée générale, élisent, pour quatre ans, les membres du Comité belge ̶ douze artistes qui vont être à la proue du combat pour la création, définissant les politiques prioritaires et les actions à mener ̶ et, chaque année, vérifient leur action. La défense d’une profession La Scam est une société jeune. De sa genèse révolutionnaire, elle a gardé le dynamisme et le goût du questionnement. Si le nerf de la guerre réside dans la collecte, la distribution et la gestion des droits d’auteur, son engagement va bien au-delà de la perception des revenus de ses membres. Elle s’investit largement dans la défense d’une profession dont les contours demeurent encore, à l’heure actuelle, parfois flous. Elle interroge les pratiques de création de ses membres et accompagne l’émergence de nouveaux modes d’expression artistique. Elle propose également aux créateurs des conseils juridiques, soutien non négligeable dans la négociation des contrats, et développe une politique culturelle visant à promouvoir ses membres par le biais de bourses, de prix, d’actions de promotions. Elle travaille également à la création d’un « esprit de corps », une solidarité entre créateurs dont l’art se pratique trop souvent dans la solitude, que ce soit par le biais de son site ou de publications, mais aussi par l’organisation de moments festifs, de débats dynamiques, occasions de rencontres encourageant l’échange, la confrontation des points de vue, ladécouverte de la singularité des œuvres et de leurs auteurs. Actuellement, elle est partie prenante de la rénovation de la Maison des Auteurs, un ambitieux chantier qui, à terme, viendra offrir aux auteurs des espaces de travail et de convivialité. Une vision prospective Enfin, la Scam se veut à la pointe du combat des auteurs. La mondialisation galopante qui offre d’incroyables défis et, avec eux, un flot de questions l’amène à développer une vision prospective de la politique culturelle et du quotidien des auteurs. Forte de sa représentativité, la Scam se fait l’étendard des grands combats qui intéressent la vie des auteurs. Ainsi elle est habilitée à se fait entendre auprès de nombreuses instance professionnelles en Belgique mais aussi au sein d’organismes européens et internationaux qui prennent des décisions influençant directement le quotidien des auteurs. À l’écoute de ses membres, elle émet spontanément des propositions auprès des politiques, agissant alors comme un lobby. On lui doit notamment un rôle déterminant dans l’adoption de la nouvelle loi fiscale, plus simple et plus favorable aux créateurs, ainsi que dans celle de l’avant-projet de Décret autour du Prix unique du livre en Fédération Wallonie-Bruxelles, entre autre. Mais il reste de grands combats à mener comme l’exploitation des œuvres sur internet, la numérisation du patrimoine culturel, l’aide aux écritures, l’investissement du service public dans la création contemporaine ou l’intervention des câblopérateurs et fournisseurs d’accès internet dans la rémunération des auteurs. Il s’agit, encore et toujours, de protéger et de professionnaliser le métier d’auteur. Et pour ce faire, aucune force n’est superflue.
Nos auteurs et autrices aux Magritte !

Nos auteurs et autrices aux Magritte !

18 Février 2025
La 14e édition des Magritte du cinéma, la cérémonie des récompenses du cinéma belge francophone, se tiendra ce samedi 22 février à Flagey. La Scam se réjouit de découvrir les nominations dans les catégories documentaire et court métrage documentaire, où beaucoup de nos membres sont représentés ! Félicitations à toustes... et bonne chance ! Les nominations Meilleur documentaire 2025 En attendant Zorro de Sarah Moon Howe (Memento Production) Synopsis : Dans le huis-clos des maisons, des parents d’enfants handicapés espèrent une place dans les services d’accompagnement. En attendant, ils tentent seuls de faire face aux difficultés et aux troubles du comportement. Dans ce marasme existentiel, le film suit le travail de Lucas, éducateur spécialisé, conseillé parfois par l’hôpital, qui se rend au domicile des familles et tente de les aider. Bourré d’énergie et d’optimisme, Lucas permet aux familles à bout de souffle de construire une vie plus apaisée sans attendre une solution structurelle qui tarde à venir. Les miennes de Samira El Mouzghibati (Michigan Films) Synopsis : Cadette d’une sororie de cinq, Samira convoque sa famille, caméra au poing, pour une rare réunion censée « nous aider, sans devoir passer par un psy ou un imam ». Sa mère reste muette. Ce n’est qu’arrivée dans son village natal qu’elle dévoile ses secrets, ses regrets, sa force – et que se dessine, entre amour et rejet, le lien et l’héritage bouleversant qui les unit. Mea culpa de Patrick Tass (Atelier Graphoui) Synopsis : Le mensonge et la culpabilité sont au cœur de la relation de Patrick avec sa mère Randa. Par le biais de messages audio et appels vidéo collectés à travers les années, il dresse un portrait de la vie de sa mère au Liban et de la sienne en Belgique. Tour à tour émouvant, provocateur et hilarant, Mea Culpa interroge les liens entre identités nationales et sexuelles d’un jeune émigré palestinien. Sauve qui peut de Alexe Poukine (Wrong Men) Synopsis : Dans un centre de formation, de « vrai.es » soignant.es et de « faux » patient.es simulent des consultations médicales. Le but de ces jeux de rôle est de développer les qualités humaines des thérapeutes. Mais l'idéal relationnel prôné en formation est-il applicable dans notre système hospitalier ? Et à quelles conditions peut-on rester bienveillant.es au sein d'une institution maltraitante ? Meilleur court métrage documentaire 2025 Les vivant·es de Inès Rabadán (Need Productions) Synopsis : Un dimanche, mon père est mort.J'ai eu envie d'entendre des amis raconter. Des amis dont je sais qu'ils ont dû renoncer à voir, et toucher, et entendre, comme on voit, et touche, et entend ceux qu'on aime. Qu'est-ce qu'il reste ? Qu'est ce qui arrive ? Qu’est-ce qu’ils et elles nous font faire ? Bonne chance à nos auteurs et autrices ! >> Découvrir toutes les nominations sur le site des Magritte. La semaine du cinéma belge La RTBF proposera la semaine du cinéma belge du 22 février au 2 mars. Une opération qui permet au public de découvrir les films belges en lice sur les chaînes de la RTBF. Infos La Cérémonie de remise de Prix aura lieu le 22 février à Flagey, et sera diffusée en direct sur Auvio, la plateforme digitale de la RTBF.

Paroles d'auteurs

15 Octobre 2017
La Scam, ce sont ses auteurs et autrices membres qui en parlent le mieux ! Alexandre Wajnberg Documentariste et écrivain Mon adhésion m’apporte « un soutien indispensable pour toutes les questions administratives, juridiques et financières pour lesquelles nous ne sommes pas outillés. Une représentativité face aux utilisateurs de nos créations. Une défense des droits attachés à ce patrimoine immatériel de l’humanité que nous contribuons à créer. Sans nos sociétés d’auteurs, nous serions broyés par les grosses sociétés d’exploitation. Les travailleurs ont leurs syndicats, pourquoi les artistes n’auraient-ils pas un équivalent ?! Des activités artistiques et/ou informatives stimulantes. Des contacts professionnels. » « Imaginez un monde sans musique, sans littérature et sans images, donc sans cinéma et sans théâtre : y a plus qu’à s’flinguer. Le respect des droits d’auteurs tant dans l’intégrité des œuvres que dans leur valeur honoraire sont une reconnaissance minimale pour de tels services rendus ! » Alexandre Wajnberg est le réalisateur de plusieurs documentaires, émissions et fictions diffusés sur la RTBF ou sur ARTE, dont Pierre Deligne - Moments de la vie d’un mathématicien, La Momie perdue, La Bombe des Belges, De Mercator aux satellites, Just friends, Nous sommes tous des Étrangers, Spéciale OVNIS, Planète des autres, Doucement, maman travaille, Heureux comme un bébé dans l’eau… Il a également écrit 8 minutes 19 secondes, un ouvrage de poésie scientifique. Photo : © OEIS Foundation